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Comment faire l’éducation routière de votre jeune conducteur?

22 novembre 2018


Nos jeunes sont-ils en sécurité sur la route ? Comment les préparer adéquatement pour qu’ils soient des conducteurs responsables ? Voilà des questions qui concernent les parents comme tous les automobilistes. Si depuis une dizaine d’années le nombre d’accidentés de la route suit une certaine tendance à la baisse, l’inquiétude demeure, et particulièrement en ce qui concerne les 16 à 24 ans. Nous vous présentons ici un état de la situation, ainsi que plusieurs bonnes pistes pour faire une prévention efficace auprès de votre jeune conducteur.

Les jeunes conducteurs en quelques chiffres

Les jeunes sont-ils plus impliqués que les autres dans les accidents de la route ? La réponse est OUI. Sur 100 000 habitants, le nombre total de victimes de la route a été de 4,3 en 2017. Lors de cette même année, chez les 15 à 24 ans, pour la même tranche de 100 000 habitants, ce sont 8,0 personnes qui sont décédées dans un accident de la route. Problèmes de conscientisation, de prévention ? Est-ce parce que les jeunes se sentent invincibles ? C’est un sentiment que tout adulte peut comprendre : « ça ne peut pas m’arriver à moi ».

D’autre part, il a été remarqué que la période estivale est celle où il y a le plus d’accidents routiers impliquant des jeunes. Les raisons sont connues : la consommation d’alcool et de drogues, qui est plus marquée durant l’été, ainsi que la vitesse excessive. La seule façon de renverser la vapeur, disons-le encore une fois, c’est l’éducation et la prévention.

Comment faire de la prévention auprès de mon jeune conducteur?

Tout d’abord, si vous ne savez pas comment aborder la question de la sécurité routière, nous vous invitons à prendre connaissance de cette excellente initiative de la Société de l’assurance automobile du Québec, Conduis ta vie . C’est un site que tout jeune conducteur devrait visiter au moins une fois. On peut y trouver toutes sortes de renseignements, par exemple sur les conséquences de la consommation.

Le tout est présenté de manière interactive ; on y trouve même le contrat Code d’honneur entre conducteur et texteur désigné. D’une part, le conducteur s’engage à ne pas texter au volant, et son texteur désigné promet d’utiliser son cellulaire en son nom de manière responsable et respectueuse. Cette approche est celle à suivre : on mise sur la confiance à accorder et à maintenir. Autrement dit, responsabiliser, c’est la meilleure façon d’éduquer.

Permis de se faire confiance

En effet, c’est l’idée première à suivre : se faire confiance. Chacun a son pas à faire : le parent accorde sa confiance, et le jeune fait en sorte de ne pas la perdre. Mais ce dernier n’agira pas de manière responsable pour vous, il doit le faire pour lui-même. Alors, en matière de sécurité routière, on s’adresse à notre jeune sur un ton adulte. On évite les préjugés sur la consommation, sur les sorties. L’idée est de garder le dialogue ouvert. Vous avez vraiment plus de chances de savoir si une situation peut être dangereuse si vous êtes au courant ! On garde donc en tête que notre jeune a sa vie, ses intérêts, et que la conduite sécuritaire fait tout simplement partie de la réalité. Optez donc pour une approche empreinte de gros bon sens et basée sur l’écoute. Il se rend à un gros party, samedi, chez un ami du cégep ? Super ! Mais est-ce qu’il a évalué toutes ses options de retour ? « C’est juste pour s’organiser et que ce soit l’fun jusqu’à la fin. »

Pour illustrer cette façon de voir les choses, voici quelques idées à transmettre à votre jeune.

C’est correct d’avoir du fun ! Sauf que sur la route, tu as la vie des autres entre les mains. C’est comme ça pour tout le monde, on n’y peut rien.

Si tu hésites avant de prendre le volant, pose-toi cette unique question : « Demain, de quoi pourrait avoir l’air ma journée ? »

Tu peux m’appeler à n’importe quelle heure. Je ne te jugerai jamais, tu peux toujours compter sur moi.

Tu le sais ce qu’il faut faire. Tu sais utiliser ta tête, et tu vas savoir quelle décision prendre.

Les vrais amis, ils nous trouvent jamais plates. Si on agit prudemment et si on fait attention à eux, ils l’apprécient.

Tu sais, si tu bois toute la nuit, mais que tu arrêtes à 4 h, même rendu à 8 h tu seras trop pucké pour conduire. J’aimerais mieux qu’on s’entende pour que je passe te chercher.

Je t’aime. Tu as toute la vie devant toi ! Prends-en bien soin.

***

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